carte1LE CONGO

Ce pays appelé aujourd’hui RDC – République Démocratique du Congo – est situé au centre de l’Afrique, à cheval sur l’équateur. Après l’Algérie, c’est le 2ème plus grand état africain. Ses principales richesses sont une hydrographie exceptionnelle (le fleuve Congo a un débit quasi aussi important que l’Amazone, 1er fleuve mondial), des forêts denses de type équatorial, des potentialités agricoles pouvant produire une large gamme de denrées alimentaires, des terres favorables à l’élevage de gros et petit bétail, mais surtout un riche sous-sol géologique et minier dans sa partie est. On y extrait de l’uranium, du cuivre, du cobalt, de l’or, du diamant et autres minéraux.
Malheureusement, cette richesse exceptionnelle ne profite guère aux Congolais. Elle est exploitée par des pays tiers peu soucieux de la sécurité des travailleurs qu’ils envoient à la mine et encore moins de l’amélioration du niveau de vie des populations locales et nationales.
Parlons-en de la population : Le pays compte 91 millions d’habitants, vivant en majorité en régions rurales et très éloignées de la capitale et des rares métropoles. Ces villageois sont parmi les plus pauvres du pays, tant au niveau économique que sanitaire et socio-éducatif.
Au niveau politique, nous savons que le pays a été colonisé par la Belgique pendant plus de 75 ans. Aujourd’hui, cette période fait débat sur la place publique. Gardons-nous de porter un jugement sur ce passé très complexe, nous disent les historiens. Et en tant que chrétiens, nous ne pouvons qu’approuver leurs propos.
En 1960, l’indépendance du Congo est officiellement proclamée. Mais la situation des Congolais ne s’améliore pas. Les présidents successifs du pays, devenu pour un temps Le Zaïre puis la République Démocratique du Congo, ne semblent pas parvenus à apporter un mieux-être à la majorité de la population et à sortir le pays de la pauvreté. Nous pouvons percevoir les conditions de vie toujours difficiles à Lomela (Kasaï oriental) par le témoignage de nos membres qui sont allés sur place, par les nouvelles que nous recevons du Centre St-Nicolas et de l’Abbé Emmanuel et par les photos qui nous sont transmises et qui figurent sur notre site.
Le plus grand espoir des Congolais pour l’avenir de leur pays est la jeunesse de sa population. Près de 59% d’entre elle est constituée de jeunes de moins de 20 ans. Inquiets de leur futur, ils réclament à grands cris une gouvernance améliorée et démocratique, la sécurité et la paix, l’intégrité du territoire, un habitat décent, des soins dignes de ce nom, la création d’emplois et une protection des plus démunis. Chanteurs, stylistes, cinéastes, défenseurs de la culture congolaise, tous s’ouvrent sur le monde pour faire connaître leur beau pays ! Nous partageons cet enthousiasme, sans oublier tout ce qui rend encore trop lourd le quotidien de nombreux Congolais.
 
LOMELA
N’imaginez pas Lomela comme un village de chez nous, avec en son centre une église, un bâtiment scolaire, une épicerie etc… ni même comme un gros bourg avec plusieurs commerces, des artisans, quelques industries, peut-être une succursale de banque…
Administrativement, c’est un vaste territoire qui regroupe six secteurs et 404 villages dispersés dans la forêt équatoriale et reliés entre eux par des sentiers. Chaque village a son chef coutumier qui est sous l’autorité du chef de secteur, qui est lui sous l’autorité d’un administrateur territorial et ce n’est pas fini… Un gouverneur supervise tous ces responsables et en rend compte au Ministre de l’Intérieur.
Le territoire de Lomela est rural et donc pauvre comme nous l’avons expliqué dans la rubrique ci-dessus. Sa population vit essentiellement de l’agriculture, mais aussi de la pêche et de la chasse. Les terres sont fertiles, mais le manque d’outillage, le manque de moyens pour acheter les semences font que le rendement est très faible. C’est une économie de subsistance. Toutefois, une petite partie des récoltes est vendue pour des achats indispensables comme le sel, le savon, du tissu pour l’habillement. Les visiteurs suisses ont constaté dans les villages la présence de chèvres, porcs, canards, poules, moutons en liberté. Il n’y a donc pas d’élevage encadré.
La situation sanitaire est précaire. Pour un territoire de 115'000 habitants, on compte deux médecins, une seule maternité et des centres de santé très éloignés les uns des autres et mal équipés. Les soins sont à la charge de la population. Les maladies fréquemment rencontrées sont d’origine parasitaire et infectieuse : paludisme, verminose, bronchite, méningite, tuberculose et maladies sexuellement transmissibles. Il y a bien un service de santé du territoire administratif de Lomela pour les cas graves. Son fonctionnement est aléatoire et l’Abbé Emmanuel dit même qu’il n’existe que « sur papier ».
La situation scolaire n’est guère plus réjouissante. Les écoles publiques, primaires, secondaires générales ou professionnelles sont payantes et la plupart sans équipement en bancs, matériel didactique et manuels scolaires. L’école est obligatoire, mais nombre de parents ne sont pas en mesure de payer la scolarité de leurs enfants. Et s’ils ne peuvent scolariser qu’une partie d’entre eux, ce sera prioritairement les garçons. Les filles sont orientées vers des mariages précoces. Sur 100 filles inscrites en 1ère année primaire, seules 25 d’entre elles termineront leur scolarité. Les enseignants sont payés irrégulièrement. Le diocèse de Kole dont dépend Lomela, vient occasionnellement en aide, quand ses finances le permettent, à des écoles publiques en grande difficulté.
Socialement parlant, la pauvreté, les maladies fréquentes, les mauvaises conditions d’habitat et d’hygiène, voilà le vécu quotidien de la population de Lomela en général.
Mais tout n’est pas noir dans cette région du Congo chère à nos cœurs. La population est un peuple pacifique, humble et accueillant. Elle cultive les valeurs africaines que sont la solidarité, le partage, les échanges et le respect de l’autre, spécialement des aînés. Et autre avantage : les habitants de ces différents villages parlent la même langue - l’otetela - et vivent harmonieusement entre eux. Les enfants de Lomela, que ce soit à St-Nicolas ou dans les écoles publiques, savent encore rire, chanter, danser, jouer au foot, en dépit de leurs conditions de vie difficiles.

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